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Notre voyage à Madagascar

Notre arrivée à Tananarivo

L’avantage d’arriver dans un pays déjà bien balisé par des connaisseurs (en l’occurrence Sandra et Jean-François), c’est que nous allons directement là où il est mieux d'aller, nous logeons dans l’appartement bien placé avec le bon rapport qualité/prix, et nous ne perdons pas de temps à errer pour trouver les magasins et autres emplacement indispensable à la vie quotidienne.

Ampefy

Bien conseillées, nous avons aussi pu effectuer un super voyage d’une semaine, avec un chauffeur-guide francophone très sympa et avoir un aperçu assez complet de 2 régions différentes. L’une se situe à l’ouest de Tananarive, et l’autre à l’est. La première destination sera Ampefy, au bord du lac Itasy. Pour y arriver, nous avons dû traverser la capitale et rouler quelques heures à l’intérieur des terres. C’est déjà une très bonne manière d’appréhender le pays en se frayant un chemin dans les embouteillages de « Tana » tout en bavardant avec le chauffeur Hasina et en admirant le paysage (très) rural en route. Dans cette région, nous avons consacré une journée en excursion pédestre dans la campagne environnante avec un guide local. C’était magnifique, nous avons traversé des champs, gravi quelques collines et atterri finalement au bord d’une spectaculaire chute d’eau.

Andasibe

Après quelques nouvelles intéressantes explorations, nous sommes parties pour l’est, en direction de la forêt primaire tropicale d’Andasibe, tout autre chose. C’est à une journée de voiture, mais là aussi quelle jolie expérience ! Nous avons vu de nombreux adorables lémuriens qu’on a pu observer dans leur milieu naturel, parfois de loin et parfois de tout près. C’est une région forestière foisonnante, luxuriante, avec des escargots géants, des caméléons et plein de bêtes curieuses. Et une fois encore, nous avons rencontré une population locale aimable, paisible et souriante. A aucun moment nous n’avons été mal à l’aise ou eu un sentiment d’hostilité, tout le contraire, c’est une impression de gentillesse et de simplicité qui nous reste. Les maisons et les villages sont vraiment modestes, mais tout est très vivant, beaucoup de gens partout qui déambulent, qui vendent ou achètent des produits de la ferme sur des stands de fortune. La semaine a passé rapidement et on doit déjà revenir dans la capitale, mais de l’autre côté on a de la peine à croire que ça ne fait que quelques jours qu’on est arrivé à Madagascar… Il faut croire qu’on s’est déjà tout à fait bien acclimaté au tempo et au rythme malgache !

Vidéos

Hurlement de l'indri - le plus grand des lémuriens

De retour à Tananarive - découverte de l'école

C’était difficile d’imaginer et de se projeter dans ce qui pouvait bien nous attendre durant ces deux semaines d’activité à l’école Manampy. Après un court trajet épique, dans un taxi passablement âgé comme il n’en existe plus en Suisse, sur des routes et chemins chaotiques et enserrés par des maisons et des vendeurs de rue, au milieu de passants inconscients et de croisements impossibles -et pourtant si…-, nous sommes arrivées devant un portail opaque. Derrière nous avons découvert un bâtiment plutôt vétuste mais fonctionnel avec une minuscule cour autour, encombrée de véhicules appartenant au voisin. C’est ici que la magie opère et que nous entrons dans notre environnement qui deviendra très vite bien familier.

Nous avons enfin fait la connaissance des élèves, répartis dans deux classes, globalement les plus jeunes en alphabétisation (dès 11 ans) et les plus âgés en formation professionnelle de crochet, broderie et couture. Durant ces deux semaines de vacances de Pâques, les élèves ne viennent exceptionnellement que le matin, ce qui permet à ceux habituellement scolarisés à l’extérieur d’arriver l’après-midi. Il y a ainsi les enfants du matin, peut-être un peu moins d’une trentaine en tout, et ceux de l’après-midi, plus âgés, à peu près du même nombre.
Ces deux groupes se croisent à midi, car il faut préciser que la pause de midi est un moment essentiel qui leur permet d’avoir un repas chaud et consistant, peut-être le seul de la journée pour certains. Celui-ci se compose invariablement de riz, accompagné d’une sorte de soupe légère qui mouille le riz avec quelques légumes ou haricots secs.

Les repas

Lorsque nous avons vu la cuisine, nous nous sommes demandé comment donc le cuisinier préparait les repas… en effet, il n’y a pas de plaques, et peu d’ustensiles de cuisine. En fait, ce sont de solides braséros au charbon qui sont utilisés pour cuire le riz et la soupe de légumes à l’extérieur. C’est nettement plus lent que des plaques ordinaires mais simple et économique. Les bassines en plastiques sont assez grandes pour contenir ensuite les aliments cuits et les servir. Les enfants apportent leurs propres assiettes et sont généreusement servis. Ces repas ont beaucoup de succès, et effectivement ils sont simples mais bons (goûté et approuvé par nos papilles durant deux semaines). La boisson de table quotidienne est préparée avec du riz grillé puis bouillie avec de l’eau du robinet. Une fois filtrée, cette eau un peu trouble a un léger goût de pop-corn, c’est désaltérant et pas mal du tout !

Les activités

Nous avons planifié avec les enseignants et responsables nos activités durant ces 15 jours de vacances, qui devaient être légères et amusantes mais tout de même organisées et structurées. C’est ainsi que nous avons tantôt donné des cours d’informatique, de chant ou de danse, tantôt plutôt animé des séances de jeux de mimes, d’activités créatives ou encore projeté des films d’animation (comme « Madagascar », qu’ils ont adoré !). 
La difficulté était que les élèves, surtout les plus jeunes, ne parlaient que mal le français, qui est pourtant la langue qui sera plus tard utilisée dans les formations et cursus scolaires officiels plus avancés. Les familiariser un peu plus avec ces sons était aussi l’objectif de notre présence. Ils étaient trop nombreux pour que l’on retienne tous leur prénoms (qui ne ressemblent pas du tout aux nôtres pour la plupart), mais nous avons pu construire une relation chaleureuse avec ces enfants et adolescents à travers les activités ludiques, les éclats de rires communs et nos échanges quotidiens. Nous avons été conquises par leur bonne humeur et leur gentillesse, et nous avons eu droit à une fête très touchante le jour de notre départ. Après un joli message de remerciement sur le tableau, et un émouvant discours de la directrice accompagné d’un cadeau fait maison… la musique malgache a éclaté et la danse a pris le relais !

Le bidonville

La plupart des élèves de l’école Manampy viennent du bidonville situé juste à côté. Nous avons eu l’occasion d’y accompagner les responsables de l’école pour leur tournée habituelle auprès des familles d’élèves afin d’échanger avec eux sur divers sujets concernant leurs enfants. Ce quartier ne correspondait pas tout à fait à l’image que nous nous en faisions. Lorsqu’on dit bidonville, on pense à dénuement bien sûr, mais aussi à insécurité, misère et violence. Nous avons toutefois observé, certes une grande pauvreté, mais surtout un quartier très vivant et commerçant, des enfants enjoués et curieux, et des maisons souvent en dur et accueillantes, malgré leur taille minuscule consistant en général en une pièce unique abritant toute la famille.

C’est aussi l’occasion de réaliser l’impossibilité financière pour les familles d’envoyer leurs enfants à l’école publique. Elle est gratuite, mais en réalité elle ne l’est pas tout à fait. Il faut effectivement s’acquitter d’une modique somme d’inscription et payer les fournitures scolaires, ce qui reste malheureusement hors de portée des familles les plus modestes. On comprend alors pourquoi l’école de Manampy est un endroit de dernière chance pour ces enfants : non seulement elle est réellement gratuite, mais ceux-ci bénéficient d’un repas complet à midi. C’est une réalité difficile, mais ce repas est l’assurance d’avoir des élèves en bonne condition pour étudier.

COMPRENDRE LA PAUVRETÉ A MADAGASCAR
Reportage France 24 disponible sur Facebook 

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© Silvie Holowaty, Holoweb

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